Dans un geste important lors du sommet COP28, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) a annoncé une réorientation majeure de ses ressources. Au cours des trois prochaines années, l’organisation allouera plus de 70 % de son financement – dépassant les 9 milliards de dollars – spécifiquement aux pays les plus touchés par le changement climatique. Cette décision marque un changement stratégique, axé sur le renforcement des programmes de santé dans les régions où les défis environnementaux recoupent la santé publique.
Peter Sands, le directeur exécutif du Fonds mondial, a souligné l’urgence de cette initiative. « La lutte efficace contre les maladies infectieuses nécessite désormais une approche intégrée qui réponde aux défis croissants du changement climatique », a-t-il déclaré. Sands a souligné la vulnérabilité aiguë des pays à revenu faible et intermédiaire qui, bien que contribuant peu aux émissions mondiales de carbone, sont confrontés aux graves conséquences de la crise climatique sur leurs systèmes de santé déjà mis à rude épreuve.
Cet engagement financier substantiel reflète la reconnaissance par le Fonds mondial de l’interaction entre le changement climatique et la santé. L’initiative comprend un investissement de plus de 2,9 milliards de dollars destinés aux 50 pays les plus vulnérables aux adversités liées au climat. Ce financement est destiné à renforcer la résilience de leurs systèmes de santé face aux crises sanitaires induites par le climat et à améliorer leur préparation à d’éventuelles pandémies.
L’orientation du Fonds mondial vers le soutien aux pays vulnérables au climat représente une évolution cruciale dans le financement international de la santé. En donnant la priorité aux régions où les impacts du changement climatique sur la santé sont les plus prononcés, le Fonds répond non seulement aux besoins immédiats en matière de soins de santé, mais investit également dans la construction d’infrastructures de santé durables à long terme dans ces communautés.